21 déc. 2006

Von Hertzen Brothers

Tout juste arrivé par la cigogne ce matin, un album de très haute volée d'un groupe largement méconnu en France, et pour cause; il est Finnois (ou finlandais, la polémique reste ouverte).
Résidu de groupes locaux de ce petit pays de 5 ou 6 millions d'habitants (c'est dire si le public est restreint), on retiendra Kie VonHertzen, talentueux guitariste issu de Don Huonot, légende de la pop rock locale (Vous entendrez encore parler d'eux, ils le méritent, mais celà reste une autre histoire)
Je découvre l'album "Approach" à l'écriture de ces lignes, et les frissons sont là.
Deuxième album des trois frères VonHertzen, il brille par une qualité de composition exceptionnelle, un son propre et pas surproduit pour deux sous.
Les guitares sont talentueuses et virtuoses, mélodique et narratives, mais point de débauche de technique ou d'avalache masturbatoire de manche. Ici, on écrit de la musique.
Les Voix sont nettement influencées, comme dans Don Huonot, par la tradition finnoise dont les polyphonies n'ont de rapport avec la Corse que le nom, car elles sont aussi agréables à l'oreille qu'I Muvrini torture mes enceintes et m'escagasse le folklore. Un brin mystèrieuses, douce ou aériennes.
Evitant le classique "j'ai trouvé un filon, je fais tout l'ablum dessus", les VHB délivre ici des morceaux ciselés, travaillés et innatendus parfois (Kiss a Wish, qui me fait penser aux amérindiens, empli de ces ambiances de flutes envolées et aériennes) loin des formats pop ICRCRCRSRF (Intro Couplet Refrain Couplet Refrain Couplet Refrain Solo Refrain Final) qui commencent à me les briser menues.
Une touche de pop, de rock, de progressif.
Vous devez vous dire; "encore un groupe inaccessible, un truc de zikos", et ben non.
Evident, facile d'écoute et néanmoins surprenant.
Moi j'aime. Suomi Rules ! Ecoutez et commentez !
http://www.vonhertzenbrothers.com

20 déc. 2006

En guise de bienvenue, COIL vous accueille

Bonjour à tous, le premier article de ce blog sera consacré à un groupe Anglais qui a fait (un peu) parler de lui l'année dernière, en raison de la mort tragique et éthylique de son chateur-poète, il s'agit bien sûr de COIL.
Discographie fleuve, nombreux disques devenus collectors par une édition plus proche de l'artefact et de la pièce unique que du bon vieux tirage en série, COIL reste difficilement appréhendable et classable au premier abord.
On parlera de glitch, drone, soundscape, ambient, experimental. Soit.
COIL c'est avant tout un groupe avant-gardiste, faisant de la "musick" pour ce qu'elle est, travaillant à certaines dates ou phases lunaires, se réinventant constamment.
Un groupe qu'on aime souvent pour soi, comme si nos seules oreilles pouvaient comprendre leur message. Pas deux morceaux identiques et pourtant une patte immédiatement identifiable.
Point volonté ici d'étaler leur discographie ou leur histoire. Pour cela, il existe www.brainwashed.com/coil et www.thresholdhouse.com/ , sites plus que complets notamment sur leur discographie interminable.
Juste l'envie de commencer ce blog par ce groupe hors du commun, sorte de trésor à soi, dont la trouvaille de chaque album rarissime constitue parfois un sport de haut niveau.

S'il fallait commencer par un album ?
Et bien deux: "Musick to play in the dark vol.1" et, son conjoint "Musick to play in the dark vol.2". Variés, aériens, mystiques et d'une rare perfection de production sonore.




Un morceau ?
la version de Love Secret's Domain (LSD), que l'oin trouvera sur "Stolen and infected songs"
Remarquons au passage la ryhtmique, proche d'une bossanova ralentie et douteuse, une voix d'une présence rare et parfaitement traitée par divers effets au long du morceau, et cet agencement d'intervention sonore/mélodique/bruitiste d'une grande créativité.

Une reprise ?
Tainted Love sur "Scatology". douteuse, surprenante et d'une lenteur inatendue.

Dans les semaines à venir attendez vous à un article plus approfondi sur un de leur albums, vous n'y couperez pas.